Horloge

BIENVENUE CHEZ FLORALIE

Affichage des articles dont le libellé est Colette. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Colette. Afficher tous les articles

04 février 2018

Extrait de Douze dialogues de bêtes (Colette)


Petit texte de Colette.

On dirait que je dors,
parce que mes yeux s'effilent
jusqu'à sembler le prolongement
du trait velouté, coup de crayon hardi,
maquillage oriental et bizarre,
qui unit mes paupières à mes oreilles.
Je veille pourtant.
Mais c'est une veille de fakir,
une ankylose bienheureuse
d'où je perçois tout bruit
et devine toute présence...

COLETTE
Extrait de Douze dialogues de bêtes.









 Un petit mot avant de conclure ce billet,
dire un grand MERCI à Claude qui m'a
aidé à trouver le problème que j'avais
au blog, il suffisait de supprimer la barre
musicale que j'avais au dessus des articles.
Voilà ce qui posait problèmes, maintenant
tout est dans l'ordre, je vous assure que je
commencer à désespérer !
Comme vous le savez tous, à partir de
demain se sera la semaine course,
pleins de rendez-vous à droite, à gauche,
je viendrais vous voir dès que je le pourrais.

Bonne soirée !

25 janvier 2018

La chatte du petit café de Colette

Pour aujourd'hui je vais exceptionnellement écrire
un texte de Colette des "Vrilles de la vigne", j'ai
toujours adoré les écrits de Colette le pourquoi
du comment je ne saurais vous l'expliquer ?
Je pense que prochainement je vais me commander
des livres de Colette, elle me fascine avec sa passion
pour les chats.

La chatte du petit café


Il y a bien des années, dans ce quartier << Débits de boisson >>,
des petites épiceries qui ont encore un portillon à sonnette et un
pot de géranium dans la vitrine, entre le litre d'eau de javel et le
paquet de nouilles, arriva une chatte blanche, sans tache au jabot,
sans mouche noire sur l'oeil.
La vieille couturière en journées, l'antique fruitière se
souviennent encore qu'elle s'appelait Princesse.
Elle sortait la nuit, aimait les soutes à charbon, et rentrait au
petit matin, souillée de noir.
C'est ce noir qui, outre le sang hasardeux et les amours anonymes,
teignit peu à peu sa progéniture.
Quelques lys sans tache persistent çà et là... Mais voyez le
demeurant de la veine princière : coiffe grise, petites pattes
chaussées d'une boue indélébile, manteau de rayure vulgaire...
Sur le poitrail même, l'ombre monte.
Mais l'oeil bordé délicatement de noir, un arrière-sourire
distingué, une dignité d'adolescente disent encore à qui
sait voir : << Ici, sur cette terrasse du petit café, s'assit
autrefois, face à un manant de gouttières qui avait bien
du charme, une princesse blanche...>>

COLETTE
Les Vrilles de la vigne.

Je ne sais pas si vous allez apprécier les textes de Colette,
mais si c'est le cas, faites moi le savoir et je continuerais
une fois de temps en temps à publier ses écrits, merci
d'avance 😃
La première photo est la mienne, je l'avais prise à 
Obernai, j'avais totalement craqué sur ce chat à la
fenêtre.






Bel après-midi à toutes et tous !