Les amis,
Je me suis trompée dans les dates de mes articles,
aujourd'hui je viens de découvrir un poète dont
s'est la première fois que j'en entends parler.
Étienne Mallarmé dit Stéphane Mallarmé
(1842-1898)
Poète français, également enseignant, traducteur
et critique d'art.
Renouveau
Le printemps maladif a chassé tristement
L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide
Et, dans mon être à qui le sang morne préside
L'impuissance s'étire en un long bâillement.
Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne
Qu'un cercle de ferre serre ainsi qu'un vieux tombeau
Et triste, j'erre après un rêve vague et beau
Par les champs où la sève immense se pavane
Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas
J'attends, en m'abîmant que mon ennui s'élève...
- Cependant l'Azur rit sur la haie et l'éveil
De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.